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Abdel, 34 ans d’engagement fidèle au cœur de PARKGEST
Le 12 juin 2025
Arrivé en 1991 au Parking du Mont-Blanc, Abdel s’apprête à quitter notre entreprise après 34 années de service. Il incarne une génération responsable, soucieuse du contact humain et empreinte de discrétion. Son témoignage, à la veille de son départ, reflète l’évolution d’un métier et d’une entreprise qu’il n’a jamais cessé de servir avec cœur.
Abdel, vous allez bientôt quitter PARKGEST après 34 ans de service. Pouvez-vous revenir sur votre parcours et votre arrivée dans l’entreprise ?
Je suis arrivé en Suisse après avoir fait des études au Maroc. Je suis technicien en froid et climatisation de formation, et j’ai aussi travaillé dans la marine marchande. Mon épouse et moi nous sommes installés à Genève. En cherchant du travail, la providence m’a mené au Parking du Mont-Blanc, où j’ai rencontré une secrétaire, Gisèle, qui m’a accueilli avec une grande gentillesse. Elle a pris mes coordonnées. À l’époque, pas de portable ! Quelques jours plus tard, j’ai reçu un message sur mon répondeur : elle me proposait de passer un entretien. C’était en 1991. Et depuis, je n’ai plus quitté PARKGEST.
Vous avez donc démarré comme aide-contrôleur. Comment avez-vous évolué dans l’entreprise ?
Oui, à l’époque, on commençait toujours comme aide-contrôleur. Il fallait faire ses preuves. J’ai occupé cette fonction pendant six ans avant de devenir contrôleur. Ce poste, c’est vraiment le cœur du parking : on est responsable de la salle de contrôle, des alarmes, de la sécurité, de l’assistance aux clients… et de son équipe. Il faut savoir gérer des situations parfois tendues, garder son sang-froid, et encadrer l’aide-contrôleur.

Salle de contrôle – Parking du Mont-Blanc
Qu’est-ce qui a changé selon vous, en 34 ans ?
Beaucoup de choses. J’ai connu trois directeurs : M. Guy, M. Denat, et aujourd’hui M. d’Autheville. Chacun a marqué son époque. Monsieur Denat a modernisé le parking. Monsieur d’Autheville, lui, a structuré, professionnalisé, projeté l’entreprise vers l’avenir en créant notamment une offre de stationnement innovante : des places XXL, une première en Suisse. Il nous a également formés à la gestion du stress, a instauré des consignes claires, nous a équipés de véhicules électriques pour les rondes… Et surtout, il nous a appris à toujours défendre l’image de l’entreprise, devenue par la suite le Groupe PARKGEST.
Concrètement, quelles sont les urgences ou difficultés que vous avez le plus souvent à gérer ?
L’alarme incendie, sans hésiter. Un simple sprinkler cassé par une voiture peut provoquer des conséquences en chaîne : portes bloquées, escalators à l’arrêt, clients inquiets, voire paniqués. Il faut immédiatement évaluer, gérer, guider les secours. J’ai éteint trois départs de feu en 34 ans. Il y a aussi les gens perdus, les tickets égarés, les clients alcoolisés. Il faut toujours garder le contact humain. Ne pas juger. Il m’est arrivé de refuser à quelqu’un de reprendre le volant et de lui conseiller un taxi. C’est aussi ça, notre métier : protéger.

Véhicules de ronde – Parking du Mont-Blanc
La dimension humaine semble avoir une importance prépondérante dans votre activité.
Oui. PARKGEST, c’est une famille. Monsieur d’Autheville et son épouse, qui s’occupe des ressources humaines, sont proches des équipes. Le matin, Thierry gare sa voiture à côté de la salle de contrôle, passe nous saluer, descend faire les rondes avec nous. Il ne laisse rien au hasard. Il ne veut pas de mégots au sol, et ça se voit : aujourd’hui, le parking est impeccable. Les clients nous le disent.
Y a-t-il une anecdote qui vous a marqué plus qu’une autre ?
Il y en a une qui me fait encore sourire : un jour, un chien enfermé dans une voiture s’est mis à klaxonner sans arrêt. Il voulait retrouver sa maîtresse ! Il appuyait sur le volant, encore et encore… impossible de l’arrêter. Je jurerais qu’il savait parfaitement ce qu’il faisait ! Ça a bien fait rire les clients.
Quel regard portez-vous sur la clientèle ? A-t-elle changé au fil des années ?
Oui. Avant, les gens étaient plus détendus. Aujourd’hui, ils sont plus stressés, plus pressés. La société a changé.
Et si vous aviez un conseil à donner à celui ou celle qui vous remplacera ?
Qu’il ou elle sache que dans une salle de contrôle, rien n’est jamais acquis. Une journée peut basculer en une minute. Il faut être vigilant, réactif, savoir rassurer et décider. Et surtout, être responsable. Le soir, après 18h, on est seuls aux commandes. On représente le parking, seuls, jusqu’au lendemain matin.

Salle de contrôle – Parking du Mont-Blanc
Avez-vous aussi un conseil plus général à transmettre aux jeunes générations ?
Oui. Il faut savoir d’où l’on vient et comprendre que rien n’est acquis. On peut tout perdre du jour au lendemain. Il faut apprendre un métier. Un vrai. Aujourd’hui, avec tous les changements technologiques, mieux vaut être plombier ou menuisier qu’employé de bureau, croyez-moi. Un métier d’artisan, c’est un vrai gagne-pain.
Si vous aviez une baguette magique pour changer quelque chose dans le monde ou dans votre métier ?
J’agrandirais le Parking du Mont-Blanc ! Plus sérieusement, j’aimerais que les gens soient moins stressés, plus patients, plus humains.
Un dernier mot ?
Je partirai avec le cœur lourd, mais je suis fier de ce que j’ai accompli ici. PARKGEST m’a beaucoup donné. Et j’espère lui avoir rendu autant. Merci à toutes et à tous.