Éditorial

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« Le pessimisme est d’humeur ; l’optimisme est de volonté »

Nous devons au philosophe Alain*, cet aphorisme qui colle bien au contexte traversé par notre époque. Face au coronavirus, notre société tout entière s’est vue bouleversée dans ses projets et ses habitudes, notamment de consommation. À l’orée de la sortie de crise, tel voit dans l’avenir la reprise d’une course folle dans une certaine prédation de la nature, tel considère qu’au contraire, les citoyens du monde s’empareront de l’occasion pour réviser leur mode de vie, au profit d’une écoresponsabilité devenue une priorité immédiate.

Dans l’industrie des parkings, notre réflexion stratégique s’assortit inévitablement de la perspective de recul de l’automobile dans la ville. À l’exemple de « Lyon Confluence », qui couvre un projet de ville « marchable » de 150 hectares, faisant intervenir les plus grands noms de l’architecture et de l’urbanisme, il ne doit pas s’agir de créer un antagonisme entre ville et voiture, mais une logique exemplaire en matière d’écologie et un nouvel équilibre entre riverains piétons et automobiles. Les progrès de la propulsion électrique, et possiblement à l’hydrogène, ne manqueront pas de modifier le paysage de la mobilité, entraînant la réduction des émissions de CO2, du bruit, de la consommation d’huile… Mais pas de l’encombrement. Tant que la voiture restera le moyen de transport le plus utilisé en Suisse — 71 % des kilomètres parcourus par les Suisses chaque année —, l’existence des parkings restera indispensable. Ces espaces sous-terrain sont aussi une valeur ajoutée indéniable pour le commerce de proximité et s’inscrivent dans la vision d’une certaine liberté individuelle.

Par ailleurs, en conformité avec le plan directeur du stationnement voté par le Grand Conseil en mars 2012, ils libèrent l’espace public et permettent de le valoriser à d’autres fins, notamment de zones piétonnes ou de rencontre.

Face aux grands défis urbanistiques, qui n’approuverait pas l’harmonisation des modes de transport citadins et le maintien du choix citoyen, de rouler en véhicule individuel, transports publics, vélo ou de se déplacer à pied ? Il m’est avis que la funeste pandémie COVID-19 sera le déclencheur de certains changements de nos usages, et peut-être de la restauration d’un équilibre naturel favorable à la vision écologique. En deux mois, n’avons-nous pas observé un regain de nature aux quatre coins du monde, l’apaisement du brouhaha des villes, et la prise de conscience de notre fragilité face à l’inconnu ?

Une anecdote dit que si l’on nous annonce la fin du monde au moment où l’on plante un arbre, il faut le planter quand même. Laissons donc l’optimisme regagner nos esprits, avec le retour à la sagesse et la ferme volonté de bien gérer les tenants de notre futur.

Pour finir ce propos, je tiens à remercier une fois de plus nos clients, pour leur confiance et leur fidélité, ainsi que l’ensemble des équipes du Groupe PARKGEST, qui se sont mobilisées sans réserve pour maintenir un service de qualité aux usagers durant les difficiles mois de mars et d’avril.

* De son vrai nom Émile-Auguste Chartier

Thierry d’Autheville
CEO PARKGEST